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La Colombie: ses richesses, sa culture: une aventure! Colombia: sus riquezas, su cultura: una aventura!

31 Mar

Une Vie, Une Histoire: Gabo

Publié par Gourmel Rémi

Une Vie, Une Histoire: GaboUne Vie, Une Histoire: Gabo

Après un voyage dans l’espace, je vous propose maintenant de laisser le sac à dos et d’opter pour une plume et un mouchoir si vous êtes émotifs car ce voyage vous emmènera dans la beauté des mots, dans la pure inspiration, dans la créativité. Si vous l’acceptez, je serai votre humble passeur, ce Charon qui vous fera traverser le fleuve de l’imagination. Vous êtes prêts? Allons-y!

Aujourd’hui j’ai choisi de vous parler d’une figure importante pour le peuple colombien. Finalement, le choix reste assez vaste. J’orais pu opté pour Pablo Escobar, mais parler d’un trafiquant de drogue (aussi important soit-il) n’est peut-etre pas la meilleure decisión. Beaucoup connaissent Alvaro Uribe et Santos (l’ancien et l’actuel président) mais ces lignes ne sont pas l’endroit pour parler de politique. Botero, ce fameux peintre aurait aussi pu être une option mais j’ai choisi la reconnaissance internationale, le prix Nobel de Littérature.

 


Je suis Je suis? Oui, Gabriel Garcia Marquez.

 

Gabriel Garcia Marquez est né en 1927 dans la municipalité d’Aracataca (sur la Côte Caraibe, au Nord du pays). Ce romancier, novelliste mais aussi journaliste demeure une figure emblématique de Colombie et d’Amérique Latine.

La vie de cet homme a commencée quelque peu brusquement lorsqu’il naquit durant une tempete avec le cordon ombilical autour du cou. Ce combat pour la vie se retrouve quelques années plus tard dans les luttes de l’écrivain, principalement politique, comme ce role de médiateur dans les pourparlers entre le gouvernement colombien et la guérilla (entre 1998 et 2002) qui restera sans résultat, ou son point de vue tranché face à l’impérialisme américain et son soutien sans faille à Fidel Castro.

Son enfance en compagnie de ses grands parents a forgé pour de bon ses écrits et opinions, mes aussi son imagination et sa narration. Son grand-père, “Le Colonel” comme il le surnommait, était un vétéran de la guerre des Mille Jours (1899), à laquelle il avait participé en tant que membre du camp libéral. Ses opinions et sa vision de l’honneur ont marqué les pensées du jeune Gabriel. L’influence de sa grand-mère est également notable dans l’oeuvre de l’écrivain et dans la construction de sa personnalité. La maison était remplie de fantomes et d’évenements surnaturelles. C’est elle qui selon Garcia Marquez a été “la source de la vue magique, superstitieuse et surnaturelle de la réalité”, que l’on retrouve dans Cent Ans de Solitude pour ne citer que lui.

Gabo entame une carrière dans le droit a Bogota malgré son gout bien plus prononcé pour la littérature. Apres s’etre inspiré de La Métamorphose de Kafka, il écrit sa premiere nouvelle qui est alors publié dans El Espectador, l’un des principaux quotidiens du pays. Hélas, l’assassinat d’un leader libéral de l’époque oblige le jeune étudiant à retourner dans sa ville natale, Carthagène des Indes. De là il entame sa carriere journalistique dans El Universal continuant à étudier le droit par intermittence et écrit quarante-trois articles sous son nom. De là, son poste l’amème un peu plus au nord de la Côte Colombienne, à Barranquilla où il écrit une colonne humoristique pour un journal local et s’inspire fortement du “groupe de Barranquilla” qui lui a fourni son inspiration littéraire au debut de sa carrière. Il se baigne alors au milieu des oeuvres de Virgina Woolf, de William Faulkner ou de James Joyce qui modèlent un tant soit peu son écriture. Peu de temps après, il revient à Bogota entre 1954 et 1955 où il écrit régulierement pour El Espectador.

En 1955, Garcia Marquez entame ses voyages en Europe en tant que correspondant et assiste à la conference des “Quatre Grands” (URSS, Royaume-Uni, Etats-Unis, France), se rend à Rome, assiste au 16ème Festival du cinema de Venise où il continue d’ecrire, traverse l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Hongrie ou encore la Russie avant de s’en aller pour Paris puis Londres où il accepte un poste à Caracas au sein du journal Momento et retourne finalement en Amérique Latine en 1957. A la suite d’une sollicitation d’un ami proche, il ouvre en collaboration un bureau d’information chargée de contrecarrer la propagande visant Cuba après 1961: Prensa Latina. Il travaille alors à Cuba mais aussi à New York.

Il démissionne en 1961, s’installe au Mexique et écrit des scénarios et des nouvelles. Le fait le plus marquant apparaîtra en 1965 lorsqu’il entamera l’écriture de son chef d’oeuvre: Cent ans de Solitude. En juin 2007, le libre atteint les 36 millions d’exemplaires vendus et il est traduit dans 35 langues. Il écrira par la suite d’autres nouvelles et romans, restés pour la plupart célèbres et parfois adapté au cinema (exemple de L’Amour au temps du Choléra). Voila une liste non exhaustive:

 

1969 - Cent Ans de Solitude Chronique d'une mort annoncée
1981 -
Chronique d'une mort annoncée
1985 - L’Amour au Temps du Choléra
1992 – Doce Cuentos Peregrinos
1994 - De l’Amour et autres démons
1996 - Noticia de un secuestro
2002 - Vivir para contarla

 

 

La consécration de Gabo arrivera en 1982 par l’obtention du Prix Nobel de Littérature en l’honneur de “ses romans et ses nouvelles, dans lesquels le fantastique et le réalisme se combinent dans un univers à l’imagination très riche, reflétant la vie d’un continent et ses conflits”.

En 2002 paraît le premier volume de ses mémoires, Vivir para contarla. Le succès est immense, en particulier dans les pays hispanophones.
Sur d'autres plans, García Márquez est l'un des fondateurs de l'EICTV, Ecole Internationale de Cinéma et de Télévision basée à Cuba. Plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au cinéma.
Enfin, afin de terminer une vie riche en succès, l’agent de Garcia Marquez annonce en mars 2009 la fin de la carrière de l’écrivain, au grand dam de la planète littérature.

 

 

Pour conclure, je souhaitais vous faire part d’une citation de l’auteur lui même, provenant d’un interview intitulé “Comment je suis devenu Garcia Marquez” et publié dans le Nouvel Observateur du 12 septembre 2012.

Gabo avoue alors: «A 38 ans, et après quatre livres publiés depuis que j'en avais 20, je me suis assis devant ma machine et j'ai écrit: "Des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours du quel son père l'emmena faire connaissance avec la glace.'' Je n'avais pas la moindre idée de ce que voulait dire cette phrase ni d'où elle venait ni où elle allait me conduire. Ce que je sais aujourd'hui, c'est que durant dix-huit mois je n'ai jamais passé un seul jour sans écrire, jusqu'à terminer le livre. [...]

 

Magique n’est ce pas? Par une telle déclaration, le rêve est permis, pourquoi ne pas se lancer?

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